Personnes enquêtées

Le champ de l’enquête est l’ensemble des personnes qui vivent en France métropolitaine (à l’exception de celles qui vivent dans des collectivités comme les hôpitaux, les maisons de retraite, etc.). Les personnes ont été choisies parmi celles recensées en 2018. Plus précisément, seules certaines zones ont été choisies, aussi bien dans les communes rurales qu’en ville. Ces zones ont été choisies pour représenter l’ensemble du territoire et correspondent au périmètre de travail des enquêteur·trice·s de l’Insee.

Cinq groupes distincts sont enquêtés :

• des immigré·e·s, personnes nées étrangères à l’étranger (« première génération ») ;
• des enfants nés en France de parent(s) immigré(s) (« deuxième génération ») ;
• des personnes nées dans un département d’Outre-mer ;
• des personnes nées en France métropolitaine de parent(s) né(s) dans un département d’Outre-mer ;
• des personnes n’appartenant à aucun des groupes précédents (« population majoritaire »), parmi lesquelles certaines ont une ascendance migratoire et présentent un intérêt particulier pour TeO2 : les personnes dont au moins un parent est né Français à l’étranger, y compris dans une ancienne colonie (« enfants de Français de l’étranger ») ; et les petits-enfants d’immigré(s) (« troisième génération »).

Pour les échantillons d’immigré·e·s et de descendant·e·s d’immigré·e·s, le sur-échantillonnage de certaines origines permettra d’effectuer des analyses détaillées sur les groupes suivants : Europe (Portugal, Espagne, Italie) ; Pays du Maghreb (Maroc, Tunisie, Algérie) ; Turquie ; Asie du Sud-est (Cambodge, Laos, Vietnam) ; Chine ; Afrique sahélienne (Sénégal, Mauritanie, Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ; Afrique guinéenne ou centrale (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria, Cameroun, République centrafricaine, Gabon, Congo, République démocratique du Congo et Guinée équatoriale).

Cette liste répond à la volonté d’assurer la comparaison avec l’enquête TeO1 tout en tenant compte des évolutions démographiques de la société française. Elle permettra d’apporter des savoirs nouveaux sur des groupes moins connus.

Dans le but de mesurer l’impact des origines sur les trajectoires sociales et l’accès aux ressources au fil des générations, le questionnaire TeO2 permet d’identifier la « 3ème génération », c’est-à-dire les individus qui, ni immigrés ni enfants d’immigré(s), ont au moins un grand-parent immigré : les petits-enfants d’immigré(s). Il s’agit notamment de savoir si les inégalités observées pour la deuxième génération, d’origine non européenne, se maintiennent ou disparaissent à la génération suivante. Ce questionnement s’appuie sur les résultats de TeO1 : les publications issues de l’enquête ont notamment montré que la situation socio-économique et/ou le ressenti des discriminations ou du « déni de francité » des enfants nés en France d’au moins un parent d’origine maghrébine, africaine sub-saharienne, asiatique ou turque s’amélioraient peu ou se dégradaient par rapport aux immigré·e·s des mêmes origines. Il s’agit également d’éclairer les situations de discriminations ou de racisme perçues par une partie de la population majoritaire dans la première enquête, qui pourraient être expliquées par la présence, au sein de cette population, de personnes d’origines migratoires plus anciennes.

L’introduction dans l’enquête de questions sur la nationalité et le pays de naissance des quatre grands-parents des enquêté·e·s permet d’identifier la 3ème génération : les petits-enfants d’immigré·e(s). TeO2 n’est pas la première enquête de la statistique publique à identifier les petits-enfants d’immigré·e(s) : l’enquête PRI (Passage à la Retraite des Immigrés) de la CNAV a déjà recueilli, auprès d’immigré·e·s, des informations sur leurs petits-enfants.